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brief aan Fernand Neuray (1926)

Writer: :: valentijn :::: valentijn ::

Updated: Feb 7

Fernand Neuray was de stichter van “La Nation Belge” en waarschijnlijk ook de hoofdredacteur. Een man van aanzien, met connecties in alle denkbare kringen.

In december 1926 wordt in Brussel het ruiterstandbeeld van Leopold II ingehuldigd en Neuray wilde graag weten hoe een kunstenaar het klaar speelt om iemand die niet wil poseren er toch in slaagt om de trekken van zijn onderwerp zo natuurgetrouw te benaderen. De auteur van het standbeeld, Thomas Vinçotte, was in maart 1925 overleden. Hem kon men dus niet meer vragen hoe hij het klaargespeeld had.

Om toch bij het onderwerp te blijven, viel de keuze dan op Jef Leempoels, die in 1899-1900 een portret van de koning geschilderd had. Het verhaal dat Leopold pertinent geweigerd had om te poseren, was genoegzaam bekend. Maar 26 jaar na datum was Leempoels nog altijd bereid om de kleine details even op papier te zetten.

Het lijkt dat de deadline eraan kwam; Neuray heeft de brief van Leempoels – gedeeltelijk in de derde persoon geschreven – bijna letterlijk overgenomen in het artikel dat op 9 december 1926 in La Nation Belge verscheen.

  

170, rue Américaine

4 décembre 1926, Bruxelles.

Cher Monsieur Neuray,

Nous sommes en plein et avec raison dans les réminiscences léopoldiennes et comme je vous sais ardent admirateur de Léopold II dont vous ne manquez jamais, dans la « Nation belge », de rappeler le génie et le dévouement à sa patrie, ce dont vos lecteurs se réjouissent, je vous envoie ci-joint une reproduction du portrait de ce grand roi que le ministre des Beaux-Arts de l'époque me commanda en 1899.

    Peut-être serez-vous curieux de connaître dans quelles conditions ce portrait dut être exécuté.

    Depuis 30 ans, Léopold II n'avait plus été portraituré et malgré les instances de son entourage il fut et resta rebelle à toute séance de pose. Son refus se formulait comme suit : M. Leempoels se tirera bien d'affaire sans moi. 

    On doit convenir que pour un portraitiste la tâche était ardue, elle ne me rebuta point cependant et, incontinent, je me mis a l'œuvre, collectionnant toutes les photos du Souverain que je pus trouver, mais ces documents, pour indispensables qu'ils fussent, ne me donnaient néanmoins ni la vie ni le trait accentué, ni la flamme des yeux, tous signes précieux et nécessaires pour l’exécution d'un portrait caractéristique et psychologique comme j’avais l'ambition de peindre. Pour surprendre ces signes éteints ou amollis par la photographie, mais essentiels pour aviver et faire resplendir une physionomie, je résolus de m'attacher en quelque sorte aux pas du Roi puisque le moyen de l'étudier à l'aise m'était refusé et pour ce je ne manquai pas une cérémonie publique où sa présence était annoncée ; j'allais aussi me poster sur la route de Meysse que le Roi parcourait chaque jour pédestrement, par hygiène, sur de nombreux kilomètres. Il marchait seul en avant, son ordonnance à dix pas.

Ce qui me fut également utile pour mon travail, ce furent les séances que m'accorda un vieux Congolais, aujourd'hui disparu, bien connu à Bruxelles, au visage hâlé comme l'avait le Souverain et gratifié d'une belle et soyeuse barbe léopoldienne.

Il semblerait que Léopold II se désintéressât de son portrait, qu'on se détrompe. Il s'informait au contraire souvent de son avancement et, afin d’être bien renseigné, il envoya maintes fois son grand Maréchal de la Cour à l'atelier du peintre.

  Aussi, lorsqu'il apprit que la tête du portrait était achevée, la voulut-il voir. Le tableau fut envoyé au Palais à son examen et à celui de son entourage. L'artiste en fut félicité.

  L'œuvre achevée, la Famille Royale se rendit à l'atelier du peintre et le comte de Flandre, en félicitant M. Jef Leempoels, déclara que le portrait eût été moins ressemblant si le Roi, son frère, avait posé.

  Le public et la presse louèrent également l'effigie royale.

  Très satisfait de son portrait, Léopold II désira qu'il fut reproduit en grand par la photogravure. Et ce sont les reproductions de ce portrait qu'il offrait dédicacé de sa main aux personnages belges ou étrangers qu'il voulait honorer.

Veuillez agréer, Monsieur Neuray, l'assurance de mes meilleurs sentiments.

Jef LEEMPOELS.



 
 
 

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Een speciale vermelding is er voor Dr. Alfons Leempoels (1917-2024), Paula Leempoels en Staf De Keyser;
zij verdienen een hartelijke en warme "dankuwel" voor hun welgekomen bijdrage aan het tot stand komen van deze monografie.

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