De onderstaande tekst is de volledige weergave van een getypt document van drie pagina’s dat mogelijk door Jef Leempoels zelf geredigeerd is. De laatste paragraaf, die begint met “Si maintenant on lit en annexe les élogieux articles des plus grands critiques d'art” laat vermoeden dat het als begeleiding bestemd was bij de “Opinion des critiques”, een vier pagina’s lang, maar spijtig genoeg ongedateerd pamflet. Dat is mogelijk gebruikt bij de laatste grote tentoonstelling van Leempoels in Zaal Wijnen aan de Meir in Antwerpen (zie verder). De laatste zinnen van het document (in het blauw) zijn met de hand bijgeschreven, net als een aantal correctietekens ( ] ). Ook de vermelding van 1933 lijkt er naderhand nog extra bij getypt te zijn.
NOTES SUR LA CARRIERE DE L'ARTISTE-PEINTRE JEF LEEMPOELS
Trois artistes-peintres ont obtenu la plus haute récompense, un Grand-Prix aux Expositions universelles et internationales: Emile Wauters, Baron Franz Courtens, Jef Leempoels.
Leempoels a encore obtenu la plus haute distinction à l'Exposition internationale des Beaux- arts de Vienne 1895: l'unique Grande Médaille d’or de l'Etat autrichien, dont jusqu'à présent il reste le seul titulaire des peintres belges vivants.
Voici les différentes étapes de la carrière de cet artiste.
1887. Il débute à 20 ans, au Salon triennal de Bruxelles, sa ville natale. Le Roi Léopold II y achète une de ses œuvres "La Tricoteuse".
1892. Elu membre correspondant de la Société des artistes de Munich, il y vend aux Expositions de cette Société, son "Jeune Sphinx" au Roi Luitpold de Bavière; son " à l'Eglise" au Musée de Leipzig; son "au Sermon" à l'archiduc Victor d'Autriche.
1894. Médaille d'argent: Exposition universelle d'Anvers. Lors de son inauguration Léopold II devant tous les membres de la Commission déclare que le tableau de Leempoels "le Destin et l'Humanité" est l' œuvre la plus sensationnelle aux Beaux-Arts. Le Patriote du 13 mai 1894 émet la même appréciation. Le ministre des B.A. de l'époque de Burlet engage des pourparlers avec l'artiste pour l'acquisition de cette œuvre pour le Musée de Bruxelles. Ils n'aboutirent pas, ceux repris l'année suivante par le même ministre avortèrent de même. Les journaux belges avaient déjà annoncé cette acquisition et y avaient applaudi.
1895. Il débute en Autriche, à l'Exposition Internationale des B.A. de Vienne avec son diptyque "Chacun veut en sagesse ériger sa folie" (peint à 24 ans) et remporte la plus haute récompense l'unique Grande Médaille d'or de l'Etat autrichien. Les journaux annonçaient en même temps que le peintres Alexandre Struys avec "Consolez les affligés" et Fernand Khnopff avec "les Mémoires" du Musée de Bruxelles, obtenaient une des douze petites médailles d'or.
Ce grand succès, lui valut, outre de nombreuses félicitations de ses confrères, celles officielles du Ministre des Beaux-Arts, du Bourgmestre de Bruxelles, Buls, dans lesquelles on relève cette phrase: "Nous sommes heureux de voir un de nos concitoyens dont nous avons appris à aimer le talent et les œuvres, remporter un succès si légitimement mérité et si flatteur pour notre réputation d'art; et celles du Cercle artistique et littéraire de Bruxelles que signèrent le Président Emile De Mot, et le secrétaire M. Paul Hymans, notre actuel Ministre des affaires étrangères et Ministre d’Etat.
idem. Un des cinq artistes-peintres belges invités par la Commission organisatrice italienne à participer à la première exposition internationale des Beaux-Arts de Venise.
1896. Elu Associé de la Société Nationale des Beaux-Arts de Paris
1897. Elu Sociétaire de la même Société (voir en annexe son triomphe à l'exposition de cette société).
Pour apprécier la valeur de ces deux élections, il faut savoir que cette Société nu décerne pas de médailles, mais les titres d'associés et de Sociétaire, qu'il est obligatoire de mériter l'un après l'autre. Avant d'être proposé à l'élection par tous les Sociétaires, une sélection est faite parmi les exposants par la délégation qui, pour les années 1892 à 1898, était composée des plus éminents artistes français: Puvis de Chavanne, Besnard, Cazin, Rodin, Lhermitte, Roll et quelques autres. Leempoels fut classé premier de la promotion. Et l'on se rendra compte de ce magnifique succès quand on établit cette comparaison. En deux expositions Leempoels avec trois tableaux décroche les deux titres enviés, alors qu'Emile Claus et Albert Baertsoen, associée en 1892, ne deviennent sociétaires qu'en 1896, après cinq années d'exposition; le premier après avoir exposé 31 tableaux dont "la Levée des Nasses" du Musée d' Ixelles, et son grand tableau du Musée de Gand "Le Récolte des betteraves", le second 27 tableaux parmi les plus connus.
1898. Chevalier de l'ordre de Léopold (février)
1899. Commande par le Gouvernement du portrait de Léopold II pour figurer dans le Pavillon de la Belgique à l'Exposition Universelle de Paris de 1900. C'était le portrait préféré par ce grand Roi. Il en donnait aux personnalités qu'il voulait honorer de grandes héliogravures dédicacées de sa main. Ces reproductions se trouvent également dans les ambassades, légation, et consulats belges.
1900. Médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris. Le Baron E. Laermans obtient également une médaille d’argent. Le baron James Ensor n'obtient lui qu'une mention honorable.
1901. Appelé à Londres pour y exécuter des portraits
1904. Médaille d'or à l'Exposition universelle de St. Louis (E.U). Les barons Courtens et Frédéric obtiennent également une Médaille d'or; le Baron E. Laermans, une Médaille d'argent, avec un de ses meilleurs tableaux "Les Intrus" du Musée de Liége. Voyez en annexe aux articles de journaux, le succès triomphal obtenu par "Le Destin et l’Humanité" de Leempoels. Le peintre E. Vauthier, délégué officiel belge à la section des B.A., frère de feu le Ministre Vauthier, pourra affirmer qu'un Comité américain s'était formé pour acheter ce tableau et l'exposer dans les principales villes américaines, comme il avait été fait 25 ans auparavant, pour l'Angelus de Millet. E.V. parlant l'anglais devait accompagner l'œuvre (pendant la durée d'un an) et la commenter.- Le projet fut abandonné E.V. ayant dû sans tarder rentrer à Bruxelles.
1906. A la mort d'Alfred Stevens, Leempoels est appelé à le remplacer pour représenter la Belgique dans le Comité de Patronage de l'Exposition internationale des B.A. de Monte-Carlo.
de 1904 à 1908. Leempoels est appelé à New-York pour y exécuter des portraits.
1909. Il est chargé par le Gouvernement de peindre Léopold II sur son lit de mort (Tableau reproduit dans l'Illustration de Paris de fin décembre 1909
1910. Nommé membre d'honneur de l'Académie royale des Beaux-Arts de Milan en hommage de ses succès aux Expositions internationales des B.A. de Venise.
idem. En consécration de ses succès aux Salons de Paris, nommé Chevalier de la Légion d’honneur. A cette époque il n'y a que cinq autres peintres belge titulaires de cet ordre: E. Wauters; E. Claus; A. Baertsoen et les barons F. Courtens et L. Frédéric.
idem. Un des trois Grands-Prix à l'Exposition Universelle du Centenaire de Buenos-Aires. Les deux autres vont aux célèbres peintres: l'Anglo-américain J. Sargent, et l'espagnol Madrazzo. Les Barons Frédéric, Courtens et Laermans participaient à cette Exposition. Le tableau primé de Leempoels "Amitié" est acquis pour le Musée de cette ville.
Autre succès: à l'Exposition internationale des B.A. de Santiago (Chili) à l’occasion de l'inauguration du Musée de cette ville. Leempoels y vend ses trois tableaux dont un au dit Musée.
1912. Leempoels est appelé à Buenos-Aires pour y exécuter des portraits.
1914 à 1918. Leempoels pendant l'occupation allemande reste à Bruxelles.
de 1920 à 1931. Leempoels reprend sa participation aux Salons annuels de Paris, avec le même succès que précédemment.
1927. La grande firme américaine "The Harvester C°" de Chicago, lui commande un tableau calendrier, qui est reproduit à, trois milliers d'exemplaires. M.928.I1
1928. Il exécute plusieurs portraits du Roi Albert, l'un pour le Comité spécial du Katanga, un autre est acquis par la questure de la chambre, où il figure; un troisième est acquis par la firme Lever. Voir en annexe les appréciations des critiques d'art belges et français sur ces portraits.
1930. Le ministre des Postes et télégraphes nomme un Comité de notabilités spécialisées dans les questions de timbres postaux, chargé de déterminer les types de trois nouveaux timbres pour commémorer le centenaire de notre Indépendance nationale. Ce Comité décida qu'ils représenteraient les effigies de nos trois rois, d'après les portraits exécutés par des peintres. Il choisit le portrait de Léopold Ier de De Winne du Musée de Bruxelles, et les deux portraits, Léopold II et Albert, de Leempoels. Un beau succès puisqu'il existe un bon nombre de portraits de ces deux souverains dus à de bons peintres, ainsi ledit De Winne peignit deux portraits en pied de Léopold II qui se trouvent aux Palais de Bruxelles et de Laeken.
Leempoels est un des rares peintres belges vivants mentionnés dans le dictionnaire Larousse éd. 1901, sept volumes. Les barons Frédéric, Laermans et Ensor ne figurent que dans le supplément paru deux ans plus tard. Le baron Courtens par une regrettable lacune ne s'y trouve pas.
Des firmes étrangères éditent 25 tableaux de Leempoels. Des centaines de journaux et revues tant belges qu'étrangers ont reproduit ses tableaux.
Si maintenant on lit en annexe les élogieux articles des plus grands critiques d'art, il est à présumer que l'on se rangera aux opinions exprimées par les peintres et critiques d'art distingués lorsqu'ils écrivent: "Le magnifique palmarès dont Leempoels a vraiment le droit de s'enorgueillir et qui fut enlevé de haute lutte." Omer Diericks, Directeur de l'Académie des B.A. de St. Gilles. “J’ai été impressionné par cette sorte de palmarès de la brillante carrière de Leempoels." Maurice Sulzberger, homme de lettres, critique d'art à l'Etoile belge. “Je connais tous les titres de gloire de Leempoels, ses grands et mérités succès à l'étranger, et la popularité que lui a valu notamment son célèbre tableau "Le Destin et l'Humanité". Lucien Solvay, homme de lettres, critique d'art à la Gazette. "Les œuvres maîtresses de Leempoels, le consacrent un maître incontesté à l'étranger. Il a gagné des lauriers que nul de nous ne récoltera" Alfred Bastien, professeur de peinture à l'Académie royale des B.A. de Bruxelles, vice-Président du Cercle artistique et littéraire de Bruxelles.
1932 Officier de l’ordre de Léopold
1933 OFFICIER DE LA LÉGION D’HONNEUR
1935 Commandeur de l’ordre de Léopold.
startfoto door Nur Demirbaş op Pexels: https://www.pexels.com/nl-nl/foto/verf-bokeh-bokeh-blur-keuze-17747086/
Comments